2008-2009. Europe, Sarko tire sur la laisse…

Publié le par jean-claude plantier

Quelques évènements ont été dans le sens de ce qui est prévu ou défendu dans le présent blog. Notamment en ce qui concerne Sarkozy : il ne se laisse pas conduire dans le mur au nom de l’Europe. Ou au moins il tire sur sa laisse.

 

Il offre une coopération technologique aux pays qui le souhaitent en matière d’énergie nucléaire. C’est une démarche d’ordre géostratégique, qui n’a pas l’heur de plaire aux partisans inconditionnels de l’alignement de l’Europe sur les positions américaines.

Son initiative au sujet de l’union méditerranéenne a provoqué une réaction allemande tellement violente qu’il s’est senti obligé de faire machine arrière, en même temps que ses adversaires se sont sentis obligés de faire semblant d’avoir une pensée géostratégique. Il a pris date.

Son initiative auprès des russes au sujet de la Georgie a donné à l’Allemagne l’occasion de se ridiculiser par l’intermédiaire de son chancelier qui affirmait que la vocation des géorgiens serait d’intégrer l’OTAN, rêveries impérialistes qu’aucun écho en occident n’a soutenues. Qui voudrait faire une guerre aux russes pour soustraire deux régions russes à l’influence russe ? Le peuple allemand ? Non, n’en déplaise à Angela. La Georgie, peut-être, à condition, comme elle l’avait probablement cru, que les européens la fassent pour elle.

Pas d’asservissement des peuples, même russes. La France est dans ses marques.

 

Les solutions d’urgence à la crise financière pourront être renouvelées. Les pitres de la commission n’ont pas mis beaucoup d’acharnement à imposer le respect des commandements absurdes de leur catéchisme pervers. Ils représentent maintenant le passé. La preuve de la nation, c’est qu’elle résiste au moment où on s’y attend le moins. Même l’Allemagne, toujours prompte au ‘’rappel à la loi communautaire’’ a fait cavalier seul… Retour au keynésianisme, à la défense de l’intérêt national, à la coopération prudente entre les états. Il semblerait entendu que la commission ne reprendra son activité d’empoisonnement des économies seulement après le succès des politiques keynésiennes menées pour leur sauvetage par les états nationaux.

Mais en cas de succès, il est douteux que les peuples et leurs élites nationales ne laissent alors jamais à la commission l’occasion de reprendre la main…En tous cas Sarkozy a eu l’air de jubiler quand il a renvoyé dans leurs cordes les Barroso, Merkel et autres Junkers.

 

L’effacement des institutions de solidarités nationales, les politiques d’abandon industriel semblent préparer des révolutions, et des insurrections. Ecouter l’orage qui gronde en Grèce ou ailleurs ne permettra pas de détourner la foudre. Il faut vider l’air de son électricité, et pour cela couper les racines du mal, c’est-à-dire rétablir les solidarités menacées, protéger et développer les industries nationales. C’est l’univers des économies keynésiennes créé en toute hâte qui a empêché la révolution mondiale que le cynisme russe comptait conduire en 1945 sans autres justifications que sa volonté impériale. C’est seulement à la résurrection de cet univers keynésien que nous devrons d’éviter des révolutions oh combien justifiées par le cynisme des acteurs de la ‘’globalisation’’.

Instinct ou réflexion, Sarkozy semble avoir pris conscience de l’enjeu, à la différence d’autres notables européens qui attendent le retour des garanties d’impunité qu’ils s’imaginent trouver dans les institutions communautaires.

 

J’écrivais aussi à propos des patrimoines européens que l’on pousse au sacrifice pour maintenir une demande de consommation importante sur la planète au bénéfice des actionnaires des entreprises les plus rentables, c'est-à-dire délocalisées dans les pays émergeants, en attendant que ces pays créent leur propre demande. Pour cela, ça a été annoncé, on pourrait le voir en 2009, c’est une débauche de dépenses sécuritaires obligatoires, le génocide recherché des véhicules en état de marche âgés de quelques années par la persécution de leurs propriétaires. Tout cela pour les contraindre à l’achat, pour libérer les parkings de constructeurs de ces boules de pannes coûteuses que sont les véhicules récents, à travers leurs systèmes électroniques embarqués, véhicules inadaptés parce que de plus en plus chers dans un monde où l’auto a cessé d’être un plaisir du fait des persécutions dont sont l’objet les conducteurs (radars aveugles, permis à point, flics au rendement, stigmatisation permanente de la part des médias…) .

Alors ces dépenses somptuaires et obligatoires au nom de la sécurité ou du respect de l’environnement, dans ce qu’elles ont d’artificiel d’infantilisant et d’injustifié pourraient vite prendre l’apparence d’une ‘’chasse aux pauvres’’, pour le moins inappropriée en temps de crise sociale.

 

Question pour 2009 2010 :

La politique de relance sera-t-elle menée sincèrement, les mesures nécessaires seront-elles prises régulièrement et sans complexes pour pallier l’insuffisance éventuelle des premières mesures d’urgence ?.

En cas d’échec le combat des souverainistes continuera à trouver sa justification dans la réticence permanente de la commission à l’égard de tout volontarisme économique, surtout national.

En cas de succès, le devoir des souverainistes sera d’opposer un barrage démocratique aux velléités qui seront celles de la commission, c’est-à-dire manœuvrer dans le but de son retour aux affaires.

 

Il faudra bien savoir un jour si les peuples en veulent vraiment, de cette commission.

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