L'Europe et les ''dividendes de la paix'' encore une affaire de dividendes

Publié le par jean-claude plantier

Le nouvel ordre européen, ce pas seulement du sacrifice du budgétaire au profit du tout monétaire. 
Avec l'effondrement du communisme on s'est empressé d'annoncer un monde meilleur.
Les dividendes de la paix prennent une forme inattendue.

 

On a parié sur la fin de la ''lutte des classes'', et on a commencé à dépecer les solidarités nationales au profit de la ''liberté d'entreprendre''. Les pays de l'ex glacis soviétiques étaient visibles dans le monde entier à travers leurs nomades, leurs émigrants, et même leurs nouveaux milliardaires et capitaux générés par le dépècement des démocraties populaires. 
Cette visibilité a coïncidé avec l'accélération des mouvements de capitaux, la libéralisation des échanges dans le cadre de l'OMC, et dans celui du FMI avec la volonté affichée d'uniformiser les politiques économiques ''régionales'' par-dessus la volonté des états.  Sont présentés comme une fatalité l'obsolescence des solidarités nationales et l'effacement des états au nom de la libre concurrence.

Effectivement il s'est bien agit d'une affaire de dividendes.


L'évolution délibérément forcée par l'Europe politique va dans le sens de la réduction de la masse salariale au profit des actionnaires, ou comme on n'ose plus le dire du triomphe du capital au détriment du travail. 
La contraction de la masse salariale dans les régions historiques de production industrielle (les nôtres) souffrant d'un seuil apparemment incompressible, on a commencé à délocaliser nos industries dans les pays ''émergeants'', les faisant ainsi émerger, d'où l'adjectif. 
Et on continue à le faire parce que l'annonce d'une délocalisation dope le cours des actions. 
À terme le secteur industriel européen est ainsi condamné. 

En France toutes les réalisations stratégiques héritées de la nation, qui étaient des points durs de la solidarité nationale, (énergies, transformation des matières premières, transport et industries de l'armement) perdent leur vocation d'assurer l'indépendance à travers l'approvisionnement à bon marché de l'industrie de façon sûre et suffisante. Leur extrême rentabilité obtenue par le volontarisme d'état est cédée à des intérêts privés qui s'empressent de remettre les prix de leurs productions au ''niveau du marché'', (par exemple l'électricité nucléaire au prix de celle du charbon, des autoroutes qui devaient devenir gratuites vendues au privé comme ''centres de profit'') La marge ainsi générée est réservée aux nouveaux actionnaires.


Les peuples clairvoyants qui ont investi à long terme sont spoliés.

À l'Ouest aujourd’hui comme à l'Est jusqu’à Poutine, on dépèce et on liquide.

Publié dans politique

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